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Devenir chroniqueuse dans un magasine féminin est mon rêve,tous les articles signés JD sont de moi,merci de ne pas les plagier!!!!
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Devenir chroniqueuse dans un magasine féminin est mon rêve,tous les articles signés JD sont de moi,merci de ne pas les plagier!!!!

VIP-Blog de so_fashion
  • 17 articles publiés dans cette catégorie
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 25/07/2007 09:28
    Modifié : 05/09/2007 09:52

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    Anna Wintour

    31/07/2007 15:37

    Anna Wintour


    Anna Wintour

    Anna Wintour (2005)
    Anna Wintour (2005)

    Anna Wintour, née le 3 novembre 1949, est la rédactrice en chef de l'édition américaine du magazine Vogue depuis 1988.

    Née à Londres, elle s'intéresse très tôt à la mode en conseillant son père, rédacteur du Evening Standard, sur la manière d'inciter les jeunes Londoniens du milieu des années 1960 à acheter son journal. Elle quitte le lycée à 16 ans pour entrer dans le journalisme des deux côtés de l'Atlantique, en travaillant pour les magazines New York et Home & Garden, avant de retourner en Angleterre à l'édition anglaise de Vogue et enfin pour son homologue américain à New York.

    Tout comme Diana Vreeland qui l'a précédée, Anna Wintour est devenue au fil du temps une icone de la mode. Sa coupe au carré et ses lunettes de soleil sont désormais habituels au premier rang des plus grands défilés de mode. Aujourd'hui, elle est une institution dans le monde de la mode, tout comme son magazine. Mondialement réputée pour découvrir les nouvelles tendances et pour lancer de jeunes créateurs, sa froideur et son exigence lui ont valu le surnom de Nuclear Wintour. Une de ses anciennes assistantes personnelles, Lauren Weisberger, a d'ailleurs écrit, en 2003, un roman inspiré de son expérience, Le diable s'habille en Prada. Ce dernier a été adapté au cinéma en 2006, avec Meryl Streep dans le rôle de Miranda Priestly, dont le personnage est largement inspiré d'Anna Wintour. Enfin, les défenseurs des animaux la prennent égulièrement pour cible, en raison de son goût pour la fourrure.

    Débuts

    Son père, Charles Vere Wintour, était rédacteur pour le tabloïde Evening Standard. Sa mère, Eleanor Trego Baker, fille d'un professeur de droit d'Harvard, a été mariée au père d'Anna de 1940 à 1979. Son nom est inspiré de sa grand-mère maternelle, Anne Gilkyson Baker. Sa belle-mère est Audrey Slaughter, une rédactrice ayant fondé plusieurs magazines anglais comme Honey et Petticoat.

    Wintour a quatre frères et sœurs, dont trois sont encore vivants : James Charles, élu au conseil municipal d'une commune anglaise, Nora Hilary Wintour, secrétaire générale adjointe de l'Internationale des Services Publics (fédération syndicale internationale destinée aux syndicats des services publics) à Genève et Patrick Wintour, journaliste politique au Guardian et à l'Observer. Son frère ainé, Gerald Jackson Wintour, est décédé en 1951, renversé par une voiture alors qu'il se rendait à l'école à vélo.

    Elle suit sa scolarité à la North London Collegiate School, où elle conteste l'uniforme en vigueur en racourcissant sa jupe. À 14 ans, elle adopte la coupe au carré, qui est depuis devenue sa « marque de fabrique ». Dans le Londres branché des années 1960 (« swinging London »), elle s'intéresse de près à la mode en suivant assidument l'émission de Cathy McGowan, Ready Steady Go!, et son père la consulte régulièrement sur la manière d'accroître son lectorat auprès des jeunes.

    Elle commence très tôt à conquérir des hommes plus âgées qu'elle. Par exemple, à 15 ans, elle a une brève relation amoureuse avec l'écrivain Piers Paul Read, qui a alors 24 ans. À la fin de son adolescence, elle sort avec le rédacteur mondain Nigel Dempster, et on les aperçoit ensemble dans toutes les grandes soirées londonniennes.

    Carrière

    De la mode au journalisme

    Anna Wintour décroche son premier travail dans la boutique branchée Biba grâce à son père, à 15 ans. L'année suivante, elle quitte le North London Collegiate. Elle décide alors d'arrêter ses études pour commencer une formation chez Harrods. Cependant, ses parents la contraignent à prendre des cours de mode dans une école proche du magasin, mais elle abandonne rapidement, prétextant que « la mode ne s'apprend pas ». À cette époque, elle continue à fréquenter des hommes plus âgés qu'elle, comme Peter Guitterman, le beau-fils du chef d'orchestre de l'Orchestre philharmonique de Londres, Georg Solti. Une autre de ses conquêtes, Richard Neville, lui donne un premier aperçu de son futur métier avec le magazine Oz.

    Elle fait ses premiers pas dans le monde du journalisme de mode lorsqu'elle entre au magazine Harper's Bazaar, à New York, en 1970. En effet, le magazine, qui vient juste de fusionner avec Queen pour devenir, pendant un temps, Harper's & Queen, recherche des assistantes éditoriales. Elle fait alors comprendre à ses collègues que son ambition est de devenir rédactrice en chef de Vogue. À cette époque, elle fait connaître le mannequin Annabel Hodin, une ancienne camarade de classe, et utilise ses relations pour la faire travailler avec des photographes reconnus comme Helmut Newton. Elle quitte le magazine en 1975 à cause d'une mésentente avec le nouveau rédacteur en chef, Min Hogg, poste qu'Anna elle-même aurait souhaité obtenir. Elle se rend alors à New York avec sa nouvelle conquête, le journaliste freelance et playboy Jon Bradshaw.

    New York

    Anna Rejoint l'édition américaine de Harper's Bazaar en 1975 en tant que rédactrice de mode. Ses photos innovantes occasionnent des conflits avec le rédacteur en chef, Tony Mazzola, ce qui lui vaut d'être licenciée au bout de 9 mois. Elle fait alors la connaissance de Bob Marley, qui lui est présenté par un ami de Bradshaw, et s'enfuit avec lui pendant une semaine.

    Plusieurs mois plus tard, Bradshaw l'aide à décrocher son premier poste de rédactrice en chef mode, au magazine Viva, créé par Kathy Keeton, mariée au propriétaire du magazine Penthouse, Bob Guccione. Elle y travaille pendant 2 ans, avant que le magazine cesse d'être publié en 1979. Cependant, elle ne s'en vante jamais, compte-tenu du lien de ce magazine avec Penthouse. C'est la première fois qu'elle dispose d'une assistante personnelle, et c'est de là que lui vient sa réputation de patronne exigeante.

    Lorsque Guccione liquide Viva fin 1978, Wintour décide de faire une pause. En effet, elle a mal vécu sa rupture avec Bradshaw et a eu une brève relation avec Eric Idle, membre des Monty Python. Elle finit alors avec le producteur musical français Michel Esteban, partageant son temps entre Paris et New York.

    Retour à l'édition

    Anna Wintour reprend le travail en 1980 en succédant à Elsa Klensch au poste de rédactrice en chef mode pour un nouveau magazine féminin, Savvy. Le magazine cherche à attirer des personnes professionnelles et motivées pour faire des achats pour le compte du magazine avec leur propre salaire (traduction à vérifier), méthode que Wintour appliquera plus tard avec le magazine Vogue.

    L'année suivante, elle accède au poste de rédactrice en chef mode au magazine New York, ce qui constitue un tournant dans sa carrière. En effet, l'accumulation des articles et des photos de mode qu'elle a produits jusque là commencent à attirer l'attention. Elle devient la protégée de l'éditeur Edward Kosner, qui lui permet quelques entorses à des règles qu'elle estime trop strictes, ce qui lui vaut le courroux de ses collègues. Il la laisse travailler sur d'autres rubriques du magazine, et se rend compte à quel point la présence d'une célébrité en couverture (en l'occurrence Rachel Ward) peut influer sur les ventes du magazine.

    Polly Mellen , une collègue de Harper's & Queen, lui arrange un entretien avec la rédactrice en chef de Vogue, Grace Mirabella. Mais ce dernier est abrégé car Anna lui fait rapidement comprendre qu'elle souhaite prendre sa place.

    Condé Nast

    Lors de son passage au New York, son travail est repéré par Alex Liberman, directeur d'édition du groupe Condé Nast, qui possède Vogue. En 1983, elle devient directrice de la création, poste spécialement créé pour Anna et lui permettant de doubler son salaire. Puisque ses fonctions ne sont pas clairement définies, elle se permet souvent de faire évoluer l'orientation du magazine sans en référer à l'éditrice, Grâce Mirabella, ce qui entraine des tensions avec les autres journalistes.

    A cette époque, elle fréquente le célèbre pédo-psychiatre David Shaffer, de 13 ans son aîné et qu'elle avait connu dans sa jeunesse à Londres. Ils se marient en septembre 1984 et Wintour tombe enceinte peu après.

    En 1985, elle remplace Beatrix Miller au poste de rédactrice en chef de l'édition britannique de Vogue. Elle en prend la direction en avril 1986, peu après la naissance de son fils Charlie. Son entreprise finance sa maison, sa gouvernante ainsi que de nombreux vols en Concorde. En effet, son mari réside à New York, où il travaille sur un projet de recherche sur le suicide des adolescents.

    Wintour contribue largement à l'évolution de l'édition britannique de Vogue, traditionnellement excentrique, en l'orientant davantage vers le concept de l'édition américaine et s'inspirant également du modèle du magazine Savvy. Lors d'une interview, elle déclare au magazine de son père, Evening Standard, qu'elle souhaite « atteindre un autre type de lectorat féminin : elle est intéressée par les affaires et l'argent. Elle n'a plus le temps de faire les magasins. Elle veut savoir où, quand quoi, comment ». Wintour remanie son équipe et exerce davantage de contrôle sur le magazine que ses prédécesseurs, ce qui lui vaut le surnom de « Nuclear Wintour ». Les rédacteurs parlent alors de The Wintour of Our Discontent.

    Tilberis la remplace lorsqu'elle prend la direction du magazine House & Garden à New York. En effet, ce dernier s'est laissé devancer par le magazine Architectural digest. Elle obteint carte blanche pour redresser sa situation. Wintour en profite donc pour faire des remaniements radicaux du personnel et sur le look du magazine. Selon un rédacteur en chef licencié, « elle a détruit le magazine en 2 jours », ajoutant qu'elle a dépensé deux millions de dollars en une semaine. Elle y introduit tellement de photos de mode que certains plaisantins renomment le magazine House & Garment (Maison & Vêtement au lieu de Maison & Jardin), ou encore Vanity Chair (référence au magazine Vanity Fair ?) en raison des nombreux sujets traitant des célébrités.

    Cependant, tous ces changements ne profitent pas au magazine. Lorsque le magazine est renommé HG en couverture du numéro de mars 1988, de nombreux abonnés de longue date pensent qu'il s'agit d'un nouveau magazine et le mettent de côté en attendant leur magazine habituel. Finalement, le magazine subit de nombreux désabonnements, et lorsque les annonceurs de mode l'investissent, bon nombre d'annonceurs traditionnels se retirent.

    Au bout de 10 mois, le groupe Condé Nast transfère Wintour à un poste qu'elle attendait depuis longtemps : la direction de Vogue. Du temps de Grâce Mirabella, le magazine était davantage centrée sur le style de vie que sur la mode.







     
     


     

    FEERIQUE

    30/07/2007 12:27

    FEERIQUE


    Oubliez le temps avec la montre Lady Arpels Féerie de Van Cleef & Arpels  
    Oubliez le temps avec la montre Lady Arpels Féerie de Van Cleef  & ArpelsTelle Cendrillon au bal, perdez la notion du temps avec cette montre bijou, pleine de féerie et de magie. Le joaillier Van Cleef & Arpels vous invite au pays des fées et livre une interprétation poétique et merveilleuse du temps qui passe. Il s’est inspiré du clip Songe d’une nuit d’été, créé en 2004, pour concevoir cette pièce d’exception.

    Le cadran, en or blanc serti de diamants, soutient un verre saphir inrayable, pour une montre à la beauté éternelle. A l’intérieur, la délicate fée égrène les heures du bout de sa baguette magique, tandis que son aile indique les minutes.

    Entièrement incrustée de diamants, son allure est réhaussée par le bleu intense de l’émail. Elle semble voler.
    Et, pour prolonger le plaisir jusqu’au bout, le bracelet est en satin bleu nuit, assorti d’une boucle ornée de diamants. Un joyau à l’état pur…

    Montre Lady Arpels Féérie
    Dans les boutiques Van Cleef & Arpels







     
     


     

    COUPS DE COEUR

    27/07/2007 15:45

    COUPS DE COEUR


     

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    LES PLUS GRANDS CREATEURS 1

    26/07/2007 21:44

    LES PLUS GRANDS CREATEURS 1


    Yves Saint Laurent

    Le 14 juillet Yves Saint Laurent ouvrait le bal des nominations aux différents rangs honorifiques de la Légion d’honneur. Il recevait le grade de grand officier de la Légion d’honneur. Joli cadeau d’anniversaire pour celui qui fêtera ses 71 ans le 1er août et qui jusqu’en 2002 fut à la tête d’une des maisons les plus prestigieuses de Haute Couture.

    Yves Saint Laurent

    S’il y existe des hommes qui forcent le destin à coup de talent et de passion, Yves Saint Laurent en fait partie. À 9 ans, le petit Yves déclarait en soufflant ses bougies que son nom serait un jour inscrit en lettre de feu sur les Champs Elysées. Adolescent il rédigeait des listes fictives de commande de vêtements pour ses sœurs…

    À 18 ans il monte à Paris où il suivra durant à peine 3 mois des cours de dessin à la chambre syndicale de la couture. Trois mois, il n’aura pas fallu plus pour que Christian Dior repère le jeune homme et lui propose de travailler avec lui en tant que modéliste. Nous sommes en 1955, durant 2 ans Yves saint Laurent se perfectionne auprès de son mentor, il y apprend les secrets de la coupe et les us et coutumes du monde de la Haute Couture.

    En 1957, Dior décède brutalement. À 21 ans, Yves Saint Laurent se retrouve propulsé à la direction de la maison Dior, l’histoire de la couture se trouve à un moment charnière, entre la période de l’après-guerre et le début de la production de masse… En 1961, il quitte Dior et avec l’aide de Pierre Bergé il créé la maison de couture Yves Saint Laurent, Pierre Bergé est à la gestion financière.

    Entre ces deux hommes, il existe cette alchimie quasi parfaite qui soude les grands duos de l’Histoire. Yves Saint Laurent propose sa première collection le 29 janvier 1962. Les plus folles rumeurs précèdent le lancement de la collection, on entend dire que les modèles ne sont pas terminés, qu’YSL n’a pas su venir au bout de ses créations.

    Yves Saint Laurent

    L’événement est extrêmement attendu, au premier rang on peut apercevoir la baronne de Rothschild, Françoise Sagan, la comtesse de Paris et tout le monde influent de la mode. Yves Saint Laurent sait qu’il joue gros et que l’avenir dépend des réactions produites par sa collection « Trapèze »… C’est un succès qui ne se démentira jamais, l’assistance est subjuguée par le style unique du jeune couturier.

    La silhouette trapézoïdale enchante les femmes du public, elle annonce l’ère du prêt-à-porter qui dès les années 60 va devenir la plus grande révolution dans l’univers du vêtement. Yves Saint Laurent a réussi, tout en respectant les codes de la Haute Couture, à introduire dans ses créations une certaine abstraction. Il parvint également à hisser le sportswear au sein de la couture.

    Yves Saint Laurent

    Dès lors, il devient le maître incontesté de la Haute Couture française. La postérité nous fera dire que la mode doit beaucoup si ce n’est tout à la vision ultra moderne qu'Yves Saint Laurent su lui imposer à un moment où le monde changeait. Cuissardes en croco, tuniques transparentes, associations de couleurs osées… Yves Saint Laurent fut un incroyable visionnaire, car toutes ses innovations sont désormais devenues des basics.

    En 1966, il dessine son premier smoking pour femmes, il deviendra la marque de fabrique de la maison, et chaque année apportera sa nouvelle version du dit smoking. 1966 est aussi l’année où le duo Bergé/Yves Saint Laurent lance Yves Saint Laurent Rive Gauche… Les modèles sont toujours dessinés par le créateur, mais ils seront produits à la chaîne par un industriel extérieur.

    Yves Saint Laurent est un homme qui puise sans cesse son inspiration dans le monde qui l’entoure. En 68 la révolte gronde, le couturier est en osmose avec la rue et conçoit un nouveau look où le pantalon jusqu’alors considéré comme inconvenable pour les femmes, a la vedette. Il détourne le costume de chasse et en fait un classique urbain : saharienne et lacets ont gagné leur droit de séjour sur le pavé parisien.

    La mannequin Versuhka illustre à merveille cette nouvelle image de la femme : insoumise et conquérante. Les modèles ont beaucoup d’importance pour le couturier : en 1963 en raison d’une collection qui reçu un accueil mitigé, il mettra en cause ses mannequins et déclarera qu’il n’avait pas de « bonnes mannequins ».

    Yves Saint Laurent

    En effet dans le processus de création de Yves Saint Laurent, les femmes sont essentielles, une fois le croquis effectué, le styliste a besoin de modeler ses vêtements sur les mannequins et selon ce qu’il ressent il fait évoluer les coupes et les détails. C’est pourquoi personne ne s’étonne lorsqu’en 1972, la muse de Yves Saint Laurent, Loulou de la falaise, intègre le studio de création.

    Yves Saint Laurent a besoin d’elle au quotidien, elle l’inspire et lui fait entrevoir ce que veulent les femmes. YSL est précurseur en tout : il avait amorcé le prêt-à-porter en 60, en 1967 il dépasse le style minimaliste et urbain qui sévit sur la scène mode et s’échappe vers une tendance retour à la nature qui sera l’un des grands musts des années 70…

    Yves Saint Laurent

    Des collections pour hommes, le lancement en grande pompe à l’Opéra comique du parfum masculin Kouros, collection en hommage à Matisse, soirée en compagnie de Paloma Picasso, Yves Saint Laurent est partout et tous l’adule. En 1982, on fête les 20 ans de la maison Yves Saint Laurent, on lui décerne le « International Fashion Award of the council fashion designers of America », le couturier est au sommet de sa gloire…

    En 1985, il reçoit l’Oscar du plus grand Couturier. En 1988, le défilé Haute Couture est une ode à l’esthétique VanGoghienne, qui se décline sur des vestes brodées dont certaines ont demandé plus de 600 heures de travail. En 1989 le groupe Yves Saint Laurent entre en bourse.

    En 1990, Yves Saint Laurent imagine une collection « Hommages » à tous les artistes qui l’ont inspiré au cours de sa carrière, allant de Bernard Buffet en passant par Marcel Proust et Catherine Deneuve. Le show est applaudi pendant plus d’une dizaine de minutes, la salle est débout, les critiques jugent que c’est la collection la plus forte du créateur, à la fois « pure dans sa conception et fantasque et lyrique dans ses couleurs »…

    Mais le monde de la couture est de plus en plus brigué par les grands groupes : en 1998, la maison de couture YSL est acquise par François Pinault. S’en suivent de nouvelles orientations marketing et financières. Tom Ford est placé à la tête de YSL Rive Gauche.

    Yves Saint Laurent

     

    La conception de l’élégance vue par Tom Ford heurte quelque peu Yves Saint Laurent, l’époque change et le grand monsieur de la mode décide en 2002 de tirer sa révérence et de se consacrer avec Pierre Bergé à la fondation qui porte leurs noms. Mécénat et gestion du musée qui retrace son parcours font désormais parti de son quotidien.

    Rendons à notre tour hommage à celui qui a eu cette bien jolie phrase : « Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais, pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là. »

     

    Gucci

    Fondée en 1922, la maison Gucci est d’abord le fleuron de la maroquinerie italienne, avant que sa griffe ne s’appose à partir des années soixante sur une série de luxe glamour latin. Foulards, sacs bambous, mocassins à étriers dorés font un malheur dans la jet-set. Mais en 1989, la maison Gucci est en perte de vitesse. Les héritiers confient alors la marque au Group Invest Corp avec pour mission de remonter la pente…

    Tom Ford

    Le renouveau de la marque dépasse toutes les espérances et fait désormais office d’exemple auprès des autres maisons de mode. Gucci ou plus exactement l’art et la manière de transformer une griffe de luxe encline à une production traditionnelle en une nouvelle griffe de mode, avec toutes les diversifications transversales que cela autorise. Gucci fut remis au goût du jour par le bureau de style dirigé par l’Américaine Dawn Mello.

    C’est sur les conseils de celle-ci, en 1994, que le PDG Domenico De Sole appelle à sa direction artistique le jeune stylise Texan Tom Ford… Originaire de Santa Fé, ce jeune inconnu va déclencher un séisme... En effet, Tom Ford a redéfini le rôle du créateur de mode. Au diable le mythe de l’artiste maudit, le nouveau styliste se réconcilie avec les objectifs commerciaux des grandes marques de mode, aussi doué pour créer que pour rajeunir les griffes et définir les stratégies marketing.

    Tom Ford est né en 1961 à Austin. Il passe son adolescence à Santa Fé avant de suivre des cours d’histoire de l’art à New York. À Manhattan, Ford utilise son temps libre pour tourner des spots de pub et on le retrouve régulièrement au Studio 54 et à la Factory d’Andy Warhol. Il finit par s’inscrire à la Parsons School of Design de New York, puis part étudier l’architecture à Paris. Ce n’est qu’une fois ses études terminées que Ford prend conscience de sa vocation.

    Stefano Pilati

    En 1986, de retour à New York, il rejoint le studio de création de Cathy Hardwick, avant de partir travailler deux ans plus tard chez Perry Ellis comme directeur de création. En 1990, Ford devient styliste pour femmes chez Gucci. En 1994, il est nommé directeur de la création et présente au mois de mars une collection qui fait date : ses pantalons taille basse en velours et ses chemises en satin aux couleurs de pierres précieuses, déboutonnées jusqu’au nombril et très près du corps, font partie d’une collection séduisante et maligne au sex appeal sans complexe.

    Qu’il s’agisse des campagnes publicitaires de Mario Testino, des nouvelles boutiques à l’éclairage sobre et étudié ou même des messengers bags, tout semble taillé dans la même étoffe sensuelle. Quasiment du jour au lendemain, Gucci devient une marque indispensable en proposant la mode la plus désirable et la plus hédoniste du moment… Cependant en 2004, c’est le choc, Tom Ford et le PDG Domenico De Sole décident de quitter la maison. Le sujet de discorde : l’actionnaire PPR veut plus de rentabilité et de lisibilité, tandis que le duo veut plus d’autonomie et de liberté de création.

    Frida Giannini

    Ce n’est pas moins de quatre stylistes qui succéderont à l’incroyable Tom Ford. Comme si le groupe Gucci voulait effacer l’image de son ancien directeur artistique devenu trop médiatique… Alessandra Facchinetti, John Ray, Frida Giannini et Stefano Pilati reprennent donc les rennes du bureau de style de YSL.

    C’est de Stefano Pilati dont on parle le plus. Il débute en douceur, et restructure petit à petit l’image de la marque en y imposant son propre style. Il fait abstraction de la période « Tom Ford » pour revenir aux origines et se pose en en fils spirituel de YSL. Son premier défilé remporte un succès en demi-teinte, mais la saison suivante le verra triompher. Tous se l’arrachent et le virage opéré par la marque est réussi. On vante désormais l'élégance raffinée dont il a fait sa signature.

    Pour la griffe Gucci, c’est Frida Giannini qui est actuellement à la tête de la création. Rappelons que l’ex-directrice des accessoires de la maison a succédé à Alessandra Facchinetti en mars 2005, et que cette dernière n’a pu tenir que deux saisons suite au départ de Tom Ford…

    Versace

    À la mort tragique de son frère Gianni, Donatella Versace hérite d’une des positions les plus enviées de l 'univers de la mode : directrice de la création de la maison Versace.

    Versace

    Gianni Versace, né en 1946, avait lancé sa propre griffe en 1978 après avoir travaillé pour Callaghan, Genny et Complice, développant sans relâche l’une des griffes de mode les plus importantes du XXème siècle.

    Le goût de Gianni pour une mode très chère, très luxueuse et très glamour l’a imposé comme un acteur incontournable de la culture pop, tout au long des années 80, du power dressing à prix prohibitif jusqu’aux excès tendance ghetto du luxe de la fin des années 1990.

    Son utilisation caractéristique des imprimés et des silhouettes de bombes sexuelles, ainsi que ses références constantes à la culture Greco Romaine de l’antiquité lui ont valu une clientèle de stars internationales et transformé ses vêtements en uniformes de la jet set.

    Versace

    Donatella Versace est née dans les années 1960 à Reggio Calabria, et est non seulement la sœur de Gianni mais également sa muse et son bras droit. Ils débutent leur collaboration alors qu’elle est encore étudiante en langues à l’Université de Florence. Une fois diplômée, Donatella commence à s’impliquer dans les campagnes publicitaires de la marque avant de dessiner pour les collections d’accessoires et les licences, notamment Young.

    Dès 1993, Donatella dessine pour la ligne Versus. Depuis sa nomination au poste de directrice de la création, elle a réussi à faire entrer Versace dans le XXIème siècle, fusionnant sa propre sensualité aux excès baroques et explosifs si typiques de son frère.

    L’empire Versace comprend des collections pour femme, des collections pour homme, du sportswear, des sous-vêtements, des lunettes, des collections de jeans, des parfums et une ligne homewear sans parler de la ligne de maquillage et du Palazzo Hotel Versace, premier Hôtel Versace 6 étoiles ouvert dans le Gold Coast australien en l’an 2000 qui draine toute la jet set mondiale !

    Un nouveau resort de 215 suites et 204 villas de luxe ouvrira bientôt à Dubaï. Elle se lance même dans le design.

    Versace

    La succession de la maison devait être assurée par la fille de Donatella Allegra Versace qui a fêté sa majorité en juin 2004 : elle était alors devenue l’héritière de la maison de couture. Mais certains problèmes étant survenus, Donatella et son deuxième frère ont décidé de confier le contrôle du management à Giancarlo Di Risio.

    Cet homme plutôt discret décide de remanier la structure de la société qui commençait à prendre l’eau et supprime des lignes inutiles, véritables gouffres financiers, telle que la ligne de lingerie et la ligne de parfum et les remplacera par la création de chaussures, de sacs et de bijoux. Et ça marche : les ventes reprennent et Donatella apparaît sereine à la fin des défilées 2007.

    Et elle se prend même à se rêver personal stylist de la candidate à l’investiture américaine Hillary Clinton et lui conseille de ne plus porter de pantalon et de favoriser la couleur noire au détriment du bleu…

    La nouvelle vision de Donatella pour Versace ?

    Versace

    « Le goût Versace : Il a longtemps été défini comme glamour et sexy. Mais aujourd'hui, le sens du glamour a changé, il est devenu plus sophistiqué. La femme Versace n'a plus besoin de hurler pour être regardée. De hurler à travers un vêtement super-déshabillé, super-transparent ou super-coloré. La sensualité est davantage liée à la coupe du vêtement, au brillant du tissu ou à sa qualité. »

    Elle a tout bon et les derniers défilés le confirment !

     
     


     

    LES PLUS GRANDS CREATEURS 2

    26/07/2007 22:14



    Vanessa Bruno

    Parce que ses robes sont irrésistibles, que ses sacs le sont aussi et qu’on a l’impression qu’elle sait exactement ce dont on a envie et qu’elle nous l’offre sans compter… on adule Vanessa Bruno. Sa griffe : c’est le charme, c’est Paris, c’est l’élégance cosy et la fraîcheur subtile, c’est tout ça et on adore !

    Vanessa Bruno

    C’est au Danemark que Mlle Bruno voit le jour. Son milieu familial la prédestinait à la mode. Sa mère est un top modèle danois, elle inspira d’ailleurs beaucoup Vanessa par son style très moderne et libéré pour l’époque (jeans larges, robes légères en voile de coton).

    Sa mère aimait lui coudre des jupes et lui broder des petites robes… Vanessa Bruno prend très tôt goût à la couture. Et en même temps s’imprègne de la rigueur nécessaire pour monter une entreprise, grâce à son père qui a créé la maison Cacharel…

    Elle a grandi, selon ses mots, dans « un véritable bouillon de mode ». Vers l’âge de 15 ans, elle décide de suivre les pas de sa mère et de devenir mannequin, mais elle s’en lasse vite et s’envole vers le Canada. C’est là qu’elle apprendra véritablement le métier de modéliste et les secrets de la coupe. C’est forte de son nouveau savoir que de retour à Paris, elle crée sa première collection.

    Vanessa Bruno

    Mais la jeune fille se rend bien compte qu’elle manque encore d’expérience dans le métier, c’est pourquoi elle enchaîne les stages et finit par pouvoir voler de ses propres ailes. A 24 ans, alors que certaines sont encore à se demander ce qu’elles feront de leur vie, Vanessa Bruno lance sa propre marque. Son concept ? « Elle-même » : savoir ce qu’elle a envie de porter, ce qui lui ferait plaisir…

    Vanessa Bruno

    Elle essaie toutes les pièces qu’elle dessine, et voit tout de suite si elle est à l’aise et si elles correspondent à son idée. Les débuts ne sont pas faciles, mais elle s’accroche et finis par décrocher un corner au Bon Marché.

    Ses pièces sont de plus en plus appréciées, la marque commence à avoir ses fidèles, ce qui permet à Vanessa Bruno d’ouvrir sa première boutique en 1998 à Paris. Curieusement, les Japonaises ont été fans, avant les Parisiennes : l’ouverture de la boutique à Tokyo avait provoqué une véritable émeute !

    Vanessa Bruno

    Le style Bruno est prisé par les femmes actives en quête de féminité discrète. La griffe est aussi plébiscitée par de nombreuses actrices, qui sont sûrement la meilleure campagne de communication dont puisse rêver la marque.

    On compte parmi elles : Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis, Élodie Bouchez, Claire Danes, Charlotte Rampling… « Je suis très chanceuse d’avoir une clientèle qui porte mes vêtements et parle d’eux. »

    La créatrice refuse les diktats de la mode et conçoit des tenues pour une femme en accord avec son époque, qui allie vie professionnelle et vie de privé. « C’est drôle de voir des ados et des femmes de tous les âges adapter mes vêtements à leur personnalité », jubile la styliste.

    Vanessa Bruno

    Pour le catalogue de la griffe, Vanessa Bruno ne choisit que des femmes de la « vraie vie », pas de mannequins, mais des personnes qui la touche et qui reflètent son concept. Son concept ? Dessiner des vêtements pour le quotidien, que les femmes s’approprient immédiatement.

    Vanessa Bruno

    Des modèles qui fleurent bon l’air du temps, riches de détails et aux volumes créatifs. La créatrice porte un soin tout particulier aux finitions des ses vêtements, finitions lingeries, broderies faites main...

    Au-delà des ses créations pour le prêt a porter, elle fait partie des designers qui ont donné leur nom à des classiques.

    Ainsi, le cabas Vanessa Bruno est connu et reconnu de toutes ! La belle Danoise a désormais acquis le statut de référence en matière de style bohème chic

    Balenciaga : Nicolas Ghesquière

    "J'aime troubler les gens, les emmener hors des sentiers battus"

    Nicolas Ghesquière

    En 1997, le jeune Nicolas Ghesquiere de 26 ans est nommé styliste de la maison Balenciaga à Paris alors qu'il est encore relativement inconnu. Il n'a qu'un an lorsque meurt Cristobal Balenciaga en 1972, couturier décrit par Dior comme «notre maître à tous». A l'époque, tout le monde s'accorde à dire que le jeune designer doit faire la preuve de ses compétences. En cinq ans, il s'est pourtant imposé comme l'un des talents contemporains les plus appréciés.

    Bien qu'il n'ait pas suivi de réelle formation, Ghesquiere s'est intéressé à la mode à un âge précoce, notamment par le biais de stages chez Agnès B. et Corinne Cobson alors qu'il était encore lycéen à Loudon, dans le centre de la France. A 19 ans, une fois ses études terminées, il devient assistant-styliste chez Jean Paul Gaultier.

    Parallèlement à ses collaborations avec Mugler et Kelian et un poste de styliste chez Trussardi, Ghesquiere travaille en freelance pour les collections sous licence de Balenciaga dès 1995. C'est là que son talent est remarqué et pressenti pour la ligne principale.

    Dans son travail, Nicolas Ghesquiere affectionne particulièrement le dialogue des extrêmes, combinant habilement un style cérébral et architectural, une forme d'ornementation plutôt surchargée. Néanmoins, ses collections jouent sur les contrastes qui ont forgé l'histoire de la maison Balenciaga : les différences entre passé et présent, haute couture et prêt-à-porter, austérité et excès.

    Nicolas Ghesquière

    Elles témoignent de son goût pour le passé, qu'il intègre sans copier et sans insister sur la nostalgie, mais également d'une certaine conscience collective. Parmi d'autres distinctions, Nicolas Ghesquiere a reçu en l'an 2000 le prix Avant Garde Designer of the Year décerné par Vogue et la chaîne VH1.

    En 2001, le groupe Gucci a racheté la maison Balenciaga ; la même année, Ghesquiere a lancé des lignes de sacs et de chaussures. En 2002, il complète sa griffe d'une collection pour homme.

    En 2003, il ouvre une boutique à New York, tandis que celle de l’avenue George V à Paris est entièrement repensée par l’artiste Dominique Gonzalez-Foerster. La planète mode est à l’affût de chacune de ses créations, fascinée par l'hypermodernité du style.

    Nicolas Ghesquière

    Suzy Menkes, de l' « International Herald Tribune », l'a cité comme étant le plus innovant des designers de sa génération. Il habille les actrices les plus compliquées et les plus exigeantes : Nicole Kidman pour son mariage, Isabelle Huppert et Charlotte Gainsbourg pour le lancement de son dernier disque… Charlotte Gainsbourg avec qui il est ami, leur simplicité et leur goût de l’ombre les a sans doute rapproché.

    Le Times l’a placé dans son top 100 des personnes les plus influentes du monde… A 35 ans, le jeune homme semble avoir remporté tous les objectifs qu’il s’était fixé et a surtout réussi à hisser Balenciaga au sommet, tant au niveau de la création que sur l’aspect commercial.

    Moschino : Rossella Jardini

    "J'essaie de travailler avec honnêteté"

    Rossella Jardini

    Peu de temps avant sa mort tragique à l'âge de 44 ans (en 1994), Franco Moschino discutait de l'avenir de sa griffe éponyme avec Rossella Jardini, son bras droit à la direction de l'entreprise depuis sa création en 1983. Son message était clair : Rossella devait faire vivre la maison et utiliser sa position pour continuer à collecter des fonds au profit d'actions caritatives.

    Rares étaient ceux à croire qu'une griffe aussi intimement liée à l'irrévérence charismatique du personnage de Moschino pourrait prospérer sous l'impulsion d'un autre créateur, mais l'approche discrète et l'apparence plutôt austère de Rossella Jardini ont confirmé son importance cruciale dans la déconstruction Moschino très second degré du ridicule de la mode, sorte de parodie de parodie.

    Née en 1952 à Bergame, Rossella ouvre une petite boutique au début des années 1970 pour vendre les pièces de couturiers avant-gardistes tels qu'Issey Miyaké, puis part travailler chez Cadette, une ligne pour femme dessinée par le jeune Moschino. Elle fausse brièvement compagnie à son nouveau meilleur ami pour créer des accessoires chez Bottega Veneta, mais revient en 1983 quand Moschino décide de lancer sa propre griffe.

    Le mélange de parodie, d'effets trompe-l'œil et de coupe classique qui distingue Moschino s'avère un ticket gagnant pendant les années 1980, une décennie marquée par l'obsession de la mode. Les slogans impertinents de Moschino offrent peut-être le meilleur exemple de la façon dont il parvient à crever la bulle de cette haute couture égocentrique.

    Rossella Jardini

    Les fashion victims saisissent la chance de l'autodérision en arborant une chemise proclamant «Cette chemise coûte très cher», tandis que l'accroche «Ready To Where?» résume bien la vacuité de l'époque. À la mort de Moschino, l'appellation de «bouffon de la mode» que partageait la griffe avec Jean Paul Gaultier commence à faire grincer des dents au milieu du sérieux conceptuel des années 1990.

    C'était compter sans Rossella Jardini, qui a réussi à rétablir l'image de l'entreprise, notamment grâce au récent retour en grâce des anciennes pièces Moschino et de sa ferme détermination à ne jamais prendre la mode trop au sérieux.

    Rossella Jardini

    La griffe ne se résume pas qu’aux vêtements, ou aux accessoires, il y a aussi les parfums. « Franco Moschino adorait l'Italie et son drapeau et en tant qu'héritiers, nous tenons à revendiquer notre côté italien" - Rossella Jardini.

    Ainsi, le flacon et la publicité de cette fragrance pour homme arborent avec fierté les codes de l'Italie, le design, l'élégance et les couleurs vert, blanc et rouge de l'Italie… Sans parler de la très fameuse « Eau CheapandChic Moschino ».

    Ce printemps, Rossella Jardini, réinterprète la Mademoiselle que Philippe Starck avait imaginée en 2004 pour l’éditeur de meubles, Kartell. Des cœurs entrecoupés de «Love» s'impriment en all-over sur cette chaise en Plexiglas. Cœur qu’on a retrouvé lors du dernier défilé de la griffe, en sac ludique et pointu.

    Fendi

    "L'ironie me permet de relativiser mon obsession créative"

    Fendi

    Fendi est la marque des extrêmes : grosses fourrures et petits sacs à main, entreprise familiale et reconnaissance internationale, passé vraiment chic et futur plutôt cool et ironique. L'empire Fendi a été fondé en 1925 par Adèle Fendi à partir d'un petit atelier de maroquinerie de Rome où, avec son mari Eduardo, elle travaillait pour une clientèle privée.

    L'entreprise familiale se développe grâce à l'ouverture d'une plus grande boutique en 1946, mais ce n'est que huit ans plus tard, à la mort d'Eduardo, que leurs cinq filles commencent à sculpter l'image moderne de Fendi, insufflant à la petite entreprise tout leur glamour et leur jeunesse.

    Fendi

    Quand Adèle meurt en 1978, chaque sœur hérite d'un morceau de l'empire: Paola (née en 1931) s'occupe des fourrures, Anna (née en 1933) de la maroquinerie, Franca (née en 1935) des relations avec les clients, Caria (née en 1937) de la coordination et Aida (née en 1940) des ventes. A la fin des années 1980, la griffe est devenue synonyme de luxe élitiste et jet-set grâce à ses fourrures et son logo en double F.

    Au sein du climat politiquement correct et anti-bourgeois des années 1990, Fendi replonge vers ses racines et ressort les sacs d'Adèle Fendi. La Baguette est ressuscitée et l'étoile de Fendi remonte au firmament, incarnant la nouvelle folie pour les excès baraques. En 1999, LVMH et Prada rachètent 51% de la griffe, mais LVMH finit par devenir l'unique partenaire en 2001.

    Fendi

    Toutefois, Fendi reste encore une affaire très familiale : son avenir repose sur les épaules de Maria Silvia Venturini Fendi, fille d'Anna Fendi, qui a créé la ligne Fendissime en 1987 et occupe aujourd'hui le poste de directrice du département Style. Karl Lagerfeld, directeur de la création, continue à travailler pour les sœurs comme il l'a toujours fait depuis 1965.

    C'est lui qui a créé le célèbre logo en double F et retravaillé la fourrure, matière Fendi s'il en est. Et la dernière collection hiver 2007-2008 a prouvé que la grande maison italienne n'a pas à défendre sa place au premier rang de la tendance. Fendi reste la référence absolue en terme de fourrures et de cuir… Luxe, opulence et démesure sont les maîtres mots de la collection de Karl Lagerfeld, où le manteau, pièce majeure, est plus opulente que jamais.

    Alexandre Herchcovitch

    "La beauté est quelque chose qui défie l'imagination"

    Alexandre Herchcovitch

    D'origine roumaine et polonaise, Alexandre Herchcovitch est né en 1971 à Sâo Paulo au Brésil. A l'âge de 10 ans, alors qu'il est inscrit à l'école juive orthodoxe de son quartier, il sait déjà qu'il deviendra créateur de mode. En effet, il crée ses propres vêtements et habille souvent sa mère pour ses soirées.

    Une fois diplômé du Santa Marcelina Collège for the Arts de la ville, il présente sa première collection de prêt-à-porter en 1993. Célébré pour son approche unique et originale de la mode, Herchcovitch est le designer brésilien le plus important et le plus reconnu sur la scène internationale.

    Inspiré tant par la politique que l'esthétique, il considère son travail comme de «l'art à porter» et se spécialise dans la création de vêtements inhabituels et expérimentaux pour homme et pour femme. Ses formes sont directionnelles et inventives: à l'automne 1996, il invente le «Skousers», sorte de jupe en laine avec des jambes coupée sur mesure ; toutefois, ses références sont plus souvent issues de l'histoire et du folklore religieux du Brésil.

    Les collections complexes d'Herchcovitch témoignent de sa prédilection pour une forme d'élégance marquée par l'art de la narration propre à son pays. Son premier défilé à l'extérieur du Brésil a lieu en février 1999 lors de la London Fashion Week; depuis, il présente également ses collections à Paris.

    Herchcovitch possède deux boutiques-galeries à Sâo Paulo et, outre la vente de sa propre griffe aux boutiques du monde entier, il travaille en tant que consultant principal pour Zoomp, énorme chaîne de magasins de vêtements qui compte des centaines de points de vente à travers le Brésil.

    Alexandre Herchcovitch

    Lors des derniers défilés new-yorkais, Alexandre Herchcovitch propose des robes de toile fleurie froissée ou des robes soyeuses portées sous petit paletot vert. Il présente des pièces toujours sophistiquées, dans une semaine new-yorkaise de tradition sportswear: manches rajoutées, superpositions ou matières comme pour ces mini-robes façon plastique noir.

    Issey Miyaké

    En 1973, Issey Miyaké est l'un des premiers créateurs japonais à présenter ses collections sur les podiums européens, presque dix ans avant Yohji Yamamoto et Comme des Garçons...

    Issey Miyaké

    Né en 1938 à Hiroshima, Issey Miyaké fait des études de graphisme à la Tama Art University, puis s'installe à Paris en 1964 où il travaille pour Guy Laroche et Hubert de Givenchy. Avant de revenir à Tokyo pour créer sa propre entreprise, Miyaké Design Studio, il fait un détour par New York et travaille pour Geoffrey Beene.

    Chacune de ses expériences a influencé son travail en tant que créateur de mode : Beene par ses formes subtiles, Laroche et Givenchy par leur sens typiquement parisien de la coupe et de la structure.

    Pourtant, les collections de Miyaké proposent quelque chose d'entièrement nouveau. Il est le premier à marier le style japonais à celui de l'Occident : outre son intérêt pour les textures et la teinture des tissus japonais traditionnels (tels que les blouses de fermiers), il reprend également à son compte certaines notions de l'habillement japonais, notamment la taille universelle.

    Issey Miyaké

    Ces idées cadrent bien avec son désir de créer une mode pratique et démocratique, une universalité qui s'exprimera par la suite à travers son choix de mannequins: dans un défilé de 1976, il fait uniquement appel à des filles noires, puis à des octogénaires pour une autre présentation.

    Les créations d'Issey Miyaké sont immédiatement applaudies bien au-delà des cercles de la mode et, en 1986, il entame une collaboration avec le photographe Irving Penn, dont le travail impressionnant traduit parfaitement les idées de Miyaké.

    Outre sa griffe éponyme (conçue par Naoki Takizawa depuis 1999), Issey Miyaké produit également une ligne de vêtements entièrement plissés, Pleats Please, ainsi qu'une collection (conçue avec son assistant Dai Fujiwara) à laquelle il consacre tout son temps, A-POC (A Pièce Of Cloth).

    Dans cette nouvelle technique originale de construction des vêtements, le fil est inséré dans une machine à tricoter qui débite un tube de tissu en 3D doté de lignes de démarcation qui, une fois coupées, permettent de créer une garde-robe complète, des vêtements les plus amples aux simples paires de chaussettes.

    La première présentation d'A-POC a lieu en octobre 1998 sur les podiums parisiens, qui voient défiler 23 mannequins reliés par une même pièce de tissu. Le secret de cette technique est étroitement gardé au studio de création Miyaké.

    Issey Miyaké

    Dernièrement, Issey Miyake et son compatriote Tadao Ando, le célèbre architecte, se sont associés pour offrir à Tokyo un lieu exclusivement consacré au design qui manquait à la mégalopole du monde, berceau de toutes les excentricités stylistiques.

    Roberto Cavalli

    Roberto Cavalli est ce qu’on pourrait appeler un antidépresseur en or 24 carats. Grâce à une utilisation tapageuse et festive des couleurs et des peaux d’animaux, les excès sexuels et baroques de Cavalli font de sa mode la plus explosive qui soit.

    Roberto Cavalli

    Né en 1940 à Florence dans une famille de bohémiens et d’artistes (son grand-père était un célèbre peintre du mouvement toscan Macchiaioli), Cavalli suis des cours à l’Académie d’Art de Florence. Mais c'est surtout la relation entre art et mode qui l’inspire.

    Ses expériences d’imprimés sur tee-shirts lui permettent de commencer à gagner sa vie et finalement, comme il a besoin de plus d’argent, il dépose le brevet d’une technique d’impression sur cuir révolutionnaire qui sera plus tard largement adoptée par l’industrie textile.

    Dans les années 1970, Cavalli devient une célébrité en Italie, ouvre une boutique à St Tropez à la grande époque de Bardot et participe en tant que juge à des événements tels que le concours de Miss Univers.

    Roberto Cavalli

    En fait, il a tellement apprécié Miss Autriche, Eva Düringer, qu’elle a non seulement remporté le titre de Miss Univers, mais qu’elle est également devenue la seconde segnora Cavalli, aujourd’hui son bras droit dans l’atelier de création.

    Depuis son premier défilé en 1972, Roberto Cavalli s’est imposé comme l’un des chouchous des stars du rock et du hip-hop grâce à son glamour « ghetto de luxe » et son chic de play-boy, et ce, malgré la domination du minimalisme et de l’utilitaire pendant les années 1990.

    Roberto Cavalli

    Cavalli continue à présenter ses collections pour femmes et pour hommes pendant la semaine de la mode de Milan, ainsi que sa ligne de « homewear » au salon du meuble de Milan.

    Comme de nombreux autres designers talentueux, Cavalli est sa meilleure publicité : il possède l’un des plus beaux haras de chevaux de course d’Italie, pilote son propre hélicoptère et avait réussi à faire sortir le top model Cindy Crawford de sa retraite pour un défilé extravagant qui avait fait date.

    En 2002, il est élu créateur de l'année par le Fashion Group International. Il profite de cet élan de notoriété pour sortir son premier parfum féminin "Roberto Cavalli for woman". En 2006, il a été un de tout premier a proposer à Kate Moss un contrat, après l’épisode junkie de la top.

    Cacharel : Suzanne Clements et Inacio Ribeiro

    Excentriques et exubérantes, les créations Clements Ribeiro portent un regard irrévérencieux sur l’élégance classique.

    Cacharel

    La Britannique Suzanne Clements et le brésilien Inacio Ribeiro se rencontrent pendant leurs études de mode à Central Saint Martins, dont ils sortent diplômés en 1991 avec les félicitations du jury avant de se marier un an plus tard.

    Après avoir travaillé au Brésil comme consultant en stylisme, le duo Clements Ribeiro revient à Londres et monte sa griffe en 1993. Leur travail est rapidement remarqué pour sa maille méticuleuse en cachemire, ses rayures joyeuses et ses combinaisons de couleurs insolites.

    Leur pull à l’effigie de l’union Jack, porté par Naomi Campbell lors du défilé automne-hiver 1997, symbolise aujourd’hui la « cool Britania ». En mars 1995, Clements Ribeiro présente son premier défilé à Londres.

    Cacharel

    Aujourd’hui, le duo dessine également de la lingerie, des sacs, des chaussures en collaboration avec Manolo Blahnik et des pulls en cachemire pour enfant (la ligne Baby Clements, inspirée par la naissance de leur fils Hector).

    La collection principale de Clements Ribeiro revisite les formes classiques avec sophistication et un humour tranquille à travers une série de détails inattendus : dentelles et laine à paillettes, tissus d’ameublement à motifs floraux, carreaux et tweeds se mélangent et se transforment en déguisements pour adultes.

    Cacharel

    En mai 2000, les membres de Clements Ribeiro sont nommés directeurs artistiques de la collection féminine de Cacharel. En 2001 la marque parisienne leur confie également sa ligne pour enfant. Depuis septembre 2001, Clements Ribeiro présente ses propres collections à Paris.

    Et pour l’hiver 2007, la femme Cacharel portera la taille haute. Le duo de stylistes mixe avec brio les teintes métalliques : bronze, violet, bleu ou gris et les matières brillantes…

    Robe à pois en cellophane, blouse en nylon, tout est dans l’allure, et les grosses chaussettes glissées dans de fins escarpins confèrent à chaque silhouette la touche d’humour discret nécessaire çà l’élégance…





     
     

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